mardi 7 mai 2019



  "En signe d'étonnement, les mains se plaçaient devant les bouches ouvertes, tandis que les gens contemplaient un long cortège qui gravissait lentement les lacets de la colline. C'était le peuple lutété qui, pour réfuter les sarcasmes du chef fumba, venait faire parade de ses richesses et de ses biens. Il y avait là environ deux cents hommes et femmes, et le chef, qui les conduisait en personne, était fort somptueusement accoutré. Il arborait une ombrelle écarlate bordée de dentelle dorée. Sur sa tête il avait campé un casque de « horse guard ». Il avait pour collier la monture d'un tambourin dont les petites cymbales de cuivre tintaient, et sur son torse nu, il avait passé une tunique rouge de la milice anglaise. Son costume se complétait de quelques mètres de cotonnade multicolore enroulée autour de la taille et dont les extrémités traînaient dans la poussière derrière lui. La défroque de ses compagnons n'était pas moins ahurissante, et l'ensemble formait une collection d'oripeaux si variés qu'un brocanteur du Temple aurait pu y faire un choix complet; le tintement des clochettes, les salves belliqueuses tirées avec de vieux tromblons, l'invraisemblable destination infligée à certains vêtements, tout cela formait un tableau difficilement oubliable"/Herbert Ward, Chez les canibales de l'Afrique centrale, 1884-1889
"...il reste aux noirs, pour les occuper et les passionner, tout le précieux stock des palabres en suspens qu'ils laissent s'éterniser, beaucoup par indécision, mais peut-être beaucoup aussi parce qu'ils seraient complètement désorientés s'ils n'avaient plus cette hantise familière de tous les jours qui ne nécessite plus aucun effort et qui suffit comme ration d'entretien au faible potentiel mis en circulation par le rendement minimum de leur cerveau. Ils ont comme tous les grands désoeuvrés, cette inestimable faculté d'hypertrophier les incidents les plus insignifiants et d'y trouver matière à s'intéresser indéfiniment. C'est ce qui explique que, malgré la monotonie de leur vie et la pauvreté de leur imagination, deux nègres en tête à tête causent pendant toute une nuit, manifestent par des éclats de rire ou une mimique extrêmement active les émotions successives que ce passionnant entretien éveille dans leurs âmes: il s'agit de la fuite éperdue d'une antilope rencontrée dans la brosse ou d'un rapt de nourriture perpétré par un chien. "/Dr Louis Huot, dans Mercure de France de 1921.
    Que Ward et Huot aient vu ces tableaux, cela me conforte, parce qu'ainsi nous ne sommes pas les seuls de l'avoir vu. Nous dont l'âme se trouve agressée par les images, un peu modifiées, de ces tableaux sur chaque coin de la rue des villes françaises d'aujourd'hui.
    Le sens des mots "altérité" et "diversité" est fossé quand ces mots sont associés à l'image du Noir. Au sens propre du terme, ces mots signifient quelque chose de positif, comme par exemple l'élévation spirituelle ou la création…, tandis que l'individualisation retardée du Noir jusqu'à une date récente n'indique rien de positif. 
"...votre Afrique ne me plaît pas. si grossière! si bassement tragique! Elle peut attirer les soldats, les missionnaires, les géographes et les marchands; elle ne gagnera jamais l'imagination et le coeur des artistes. J'ignore, en fin de compte, si nous nous enrichirons au pays Africains noirs; mais nous n'y rencontrerons, en tout cas, ni un souvenir ni une idée…" la réponse d'un orientaliste à l'explorateur d'Afrique P. Savorgnan de Brazza, dans Les Annales du 5 novembre 1911.  "Les Africains, en général, dit Lander, montrent la plus stupide indifférence, quand ils sont privés de leur liberté et enlevés à leurs parents: l'amour du sol semble aussi étranger à leur âme que les dispositions sociales et les affections domestiques" Albert Hovelacque, Les Nègres, 1889. "Les populations noires-africaines, mises en contacte depuis les âges lointaines avec des peuples plus cultivés, n'ont jamais su qu'imiter et ne se sont jamais élevées à une civilisation propre qui ait son importance. La formation même de leurs états unitaires est due exclusivement à l'influence islamique. Si l'on pense que d'autres races, que les conditions climatériques et matérielles ont beaucoup moins bien partagées (par exemple les Américains du Mexique et du Pérou), sont arrivées à un haut degré de civilisation sans avoir subi aucune influence étrangère, ou y sont parvenues grâce à cette influence (comme à Java) et ont de beaucoup dépassé les Nègres, on ne peut mettre en doute que ceux-ci ne constituent, au point de vue ethnique, une variété beaucoup moins bien douée intellectuellement parlant" /Frédéric Müler, Ethnographie générale, 1879., cité par Abel Hovelacque dans Les races humaines. "Les nègres sont, sur leurs annales, muets comme leurs solitudes; cette race ne vous dira rien, pas même par ses regards"/M Mazères, Lettres à Sismondi sur les nègres, 1815
 Comme le Jazz et le Rap qui ne sont qu'un grimacement de son
et de visage, toute expression artistique et spirituelle du Noir est avant tout physique et sensorielle: "Paresseux et mou tout au long de sa vie monotone, le noir africain semble réserver toute son activité pour la danse qui possède la propriété de l'exciter. Peut-être, ces indigènes, en général inactifs, recherchent-ils là instinctivement une dépense d'énergie nécessaire à leur développement physique. ...Les "tirailleurs musiciens" que j'ai rencontrés, exécutent d'enthousiasme, avec verve, sans fausse note, sans faute de mesure, les pas redoublés tintamarresques à allure vive, les polkas, les mazurkas, les valses au rythme bien marqué, quelles qu'en soient les difficultés d'exécution. Mais quand vient le tour d'une mélodie au rythme irrégulier et lent traduisant des sentiments et en suivant les mouvements tendres ou passionnés, nos pauvres noirs désorientés perdent pied. Quand il s'agit d'un morceau d'expression destiné non plus seulement à exciter le cerveau avec des sons mais à émouvoir l'âme par un langage musical dépassant le domaine des impressions sensorielles, notre exécutant noir n'apparaît plus que comme un automate reproduisant mécaniquement les notes inscrites sur son carton avec toutes les ressources de son intelligence, mais sans réelle compréhension et sans émotion. Il reproduit l'expression de la pensée de l'auteur, mais cette pensée elle-même lui reste étrangère. Nos enfants européens, encore dénués de toute éducation artistique, frissonnent, pâlissent et pleurent sous le choc émotionnel d'un langage musical puissamment éloquent. Rien de semblable chez le noir.  /Dr Louis Huot, dans Mercure de France de 1921.
   Le multiracialisme détruit les fondements de la psychologie moderne. Pour l'enfant blanc l'image de la mère ou du père est celle qui se grave dans son psyché et détermine  sa vie sentimentale dans son âge adulte (Sigmund Freud). Or l'image mental et physique (l'animisme et fétichisme..., le front petit et fuyant, le prognathisme, les lèvres épaisses, le nez épaté, la peau noir…) de la femme ou de l'homme noir, n'est pas cette image-là. L'homme ne se reconnait pas qu'en lui-même, mais aussi en son archétype collectif, sans lequel il n'y a pas de l'homme (Carl Gustav Young) Voir:
                    http://epilepsiesublimee.blogspot.com/
   La première série de citations et d'images  qui suivent est prise presque exclusivement d'un seul livre: Herbert Ward, Chez les canibales de l'Afrique centrale, 1884-1889, parce que ce livre est aussi démonstratif de la mentalité primitive noire-africaine que tout autre livre, choisi avec un peu de soin, dans la vaste littérature sur l'exploration coloniale (tel le livre de Georg Schweinfurth, Au cœur de l'Afrique; ou celui de Paul Du Chaillu, L'Afrique sauvage, et bien d'autres).  La deuxième série est prise d'un court texte de Gilles Aillaud qui fait l'introduction à une monographie d'un grand artiste européen dont l'œuvre reflète la vie bourgeoise du temps de celui-ci, et d'une page du livre de Philippe Monnier, Le Quattrocento, dans lequel la vie du simple people de nos contrées est décrite -- pour montrer que notre race est unique dans tout son corps. Celle-ci prend moins de place que celle-là, parce qu'il est absurde d'étaler une culture très riche face à une culture très pauvre. 
"Il est certain que les nègres de l'Afrique centrale (de l'Afrique en général) ont dans leur jeunesse une très vive intelligence et une promptitude d'esprit. L'atrophie des facultés cérébrales peut être attribuée à la jonction prématurée et à l'ossification subséquente des sutures du crâne, qui arrêtent ainsi l'expansion naturelle du cerveau. ...Dans chaque tribu, le sorcier exerce une tyrannie absolue. Les règles extravagantes qu'il faut observer, les prescriptions absurdes auxquelles il faut se soumettre, sont introduites dans toutes les occasions de la vie
par les sorciers professionnels, désireux de mystifier leurs crédules fidèles, et pour mieux dissimuler les limites de leur prétendu pouvoir sur les influences mauvaises. Les divinités actives de ces fidèles sont toutes malfaisantes. Ceux-ci admettent l'existence d'un Esprit bon, « Nzambi », mais le pouvoir de celui-ci est entièrement passif. …II est rare de rencontrer des vieillards, ou bien ils sont mis à mort sur la dénonciation des sorciers, ou bien on les laisse périr
d'inanition quand ils deviennent incapables de pourvoir eux-mêmes à leur subsistance. Si un individu est jugé atteint d'une maladie contagieuse, il est brutalement roué de coups, sous lesquels il succombe, et son cadavre est lié à un tronc d'arbre, loin du village, presque toujours sur quelque crête de colline. La vie familiale n'existe pas. Dès les premiers signes de grossesse, les femmes se retirent dans une
partie spéciale du village à l'écart de la population mâle. Elle y reste jusqu'à ce que l'enfant soit sevré. Pendant l'absence obligatoire de la femme, le mari profite de ce que la coutume lui permet la pluralité des épouses, et sa première compagne est immédiatement supplantée par une seconde. Dans les huttes, disposées en longues lignes, les femmes et les très jeunes enfants vivent ensemble, mais les hommes se créent une existence à part. Les habitations n'ont aucun confort ni aucun mobilier. Dès que les enfants sont en âge de courir, ils se mettent, après le bain et le séchage au soleil, à aller et venir en tous sens… Jamais aucun conseiller avisé ne tâche de corriger ou de discipliner leurs instincts naturels. Ils sont bien la progéniture de parents dont l'union est tout à fait passagère. Comparées aux hommes, les
femmes sont d'une plastique inférieure, ce qui est dû évidemment à leur asservissement et à la décrépitude prématurée qui est la conséquence de leur développement précoce. A l’embouchure de la rivière Romani les indigènes portent de larges plaques rondes en ivoire serties dans la lèvre supérieure. A ce propos, le noir Sequabo, parlant d'une tribu du Zambèze qui portait des ornements similaires, fit cette remarque: -- Ces gens veulent que leur bouche ressemblent à un bec de canard. Les tribus de l'intérieur, au-delà de Bolobo, pratiquent universellement le procédé des cicatrisations; chaque tribu ou clan adoptant une marque distinctive, ou « Dikouala », sur le visage. L'application du procédé commence dès que l'enfant atteint quatre ou cinq ans. Suivant la marque de la tribu, on fait sur le visage, la poitrine ou l'abdomen, une série d'incisions profondes, qu'on renouvelle à intervalles de quelques mois en les remplissant de poudre de camou de cendres de bois. Cette pénible mutilation répétée pendant plusieurs années donne à la chair des excroissances plus ou moins volumineuses. Les visages d'un grand nombre de noirs de la tribu Babolo, des régions Malinga et Loupouri, sont fort défigurés par ce procédé, des boules de chairs, grosses parfois comme un œuf de pigeon, faisant saillie aux tempes, à la base du nez et au menton. Les Bopoto et d'autres tribus analogues se distinguent par un système particulièrement compliqué de cicatrices.
 Cette coutume, telle qu'elle est à présent pratiquée, a une triple origine premièrement un goût barbare pour le décor; secondement, le désir d'avoir un moyen indiscutable d'identification, et, enfin, la nécessité d'une entraide, puisque tous ceux qui portent une même marque appartiennent au même clan. --  Nous ne voulons pas d'étoffes, nous répondirent une fois des indigènes habitant les bords de la rivière Malinga. Donne-nous quelque chose pour nous habiller... des colliers de perles, par exemple. Il semble que le vêtement ait été adopté comme un moyen de se parer plutôt que pour des raisons de déceance.  

Outre qu'ils ont chevillés des anneaux d'un alliage de fer et de cuivre, les tribus Babanghis s'ornent d'un collier massif de ce même métal, qu'ils appellent « moloua », pesant de quinze à vingt livres, et dépassant même ce poids. Il n'est pas rare de voir une femme s'allonger à terre, pour se soulager du fardeau qu'est son collier. Fréquemment d'ailleurs le frottement de pareilles masses provoquent sur les épaules des blessures qui deviennent ulcéreuses et se couvrent de mouches; mais ces ornements de métal augmentent considérablement la valeur d'une femme. 
...Quand mon ami Alfred Parminter revint d'Afrique, il ramena avec lui un jeune nègre nommé Boulélou qui appartenait à une tribu cannibale de Bengala. Je pris un grand intérêt à observer les impressions que produisait sur l'Africain l'extraordinaire changement de milieu. J'eus soin d'écrire ses réponses à mes questions, m'efforçant autant que possible de les noter dans son propre dialecte. -- Si j'aime ce pays? C'est un pays excellent! Il y a beaucoup de bonnes choses à manger et il n'y a pas d'animaux au cœur mauvais pour vous tuer. -- Qu'est-ce qui t'a le plus étonné dans notre pays, Boulélou? -- Tout.  Quelle quantité d'hommes blancs Et comme ils sont silencieux! Nous autres, nous parlons et nous crions tous à la fois. Ici, les hommes marchent avec leur bouche fermée. ...Chez les tribus du Congo (comme dans toute l'Afrique noire), qui vivent aussi librement que les arbres de leurs impénétrables forêts et ne sont préoccupés que de la minute présente, et qui possèdent une singulière faculté d'indifférence et d'inertie, il n'existe pas de langue écrite; il n'y a ni signes, ni caractères d'écriture, ni traditions, ni monuments du passé. (Leurs dialectes contiennent une quantité prépondérante de voyelles, et se forment par onomatopées redondantes. Ainsi les sauvages africains emploient le mot ouatamba tamba pour indiquer les hommes qui marchent en troupes, en imitation du bruit de leur pas. Ouatoukou toukou est le terme qui désigne les blancs, d'après le bruit que font les machines des vapeurs fluviaux. Il n'y existe d'expression correspondant à des sentiments tels que la gratitude ou la reconnaissance. Tout substantif est un nom propre. Aimer, désirer, avoir besoin sont synonymes). Un voile opaque est suspendu derrière chaque génération vivante, oblitérant tout ce qui s'est passé auparavant. Toute allusion à un mort est considérée comme de mauvais présage, et, quand il s'en produit accidentellement, on la rachète aussitôt par un claquement des doigts. Les naturels éprouvent une répugnance superstitieuse à parler des morts. S'il leur arrive de mentionner une personne décédée, ils ont coutume d'employer avant son nom le temps passé du verbe « ouidi », vivre. Si cette précaution est omise, c'en est assez pour soulever immédiatement la colère des parents et des amis du défunt. Quand un mort est enfoui dans le sol, tout danger cesse pour lui d'être exposé aux caprices du Mauvais Esprit et l'on considère comme une vilaine action la seule mention du nom du défunt. Les indigènes n'apprécient aucunement la valeur du temps, ne tiennent compte d'aucune date; en conséquence ils ignorent leur âge. Les seules époques qui laissent une trace dans leur esprit sont celles qui ont été marquées par un événement tel qu'une bataille avec une tribu voisine ou la mise à mort d'un éléphant. Les rudiments mêmes de l'hygiène sont totalement ignorés, et il est surprenant que le pays ne soit pas dévasté davantage par les épidémies. Si les chiens parias, les oiseaux, les insectes, les pluies et les grands vents ne procédaient pas à un
nettoyage incessant des immondices, la vie dans les villages indigènes serait impossible.  Le procédé qui consiste, pour obtenir du feu, à frotter deux bâtonnets l'un contre l'autre est difficile et lent. Aussi, quand les indigènes se mettent en route, l'un d'eux est toujours chargé de porter un tison dont on prend le plus grand soin et dont le bout ardent est tourné vers le corps. 
...Quand la nuit est tombée, et que les lucioles scintillent autour des buissons, un gros tambour de bois convoque à la danse du soir. Avec des cris joyeux, les gens du village s'assemblent. Se formant sur deux rangs, ils s'avancent et reculent avec des mouvements sinueux et balancés, chantant à pleine voix un air rythmé, et marquant la mesure en claquant des mains et frappant du pied. Plus tard, la lune verse une lumière argentée sur les corps luisants et les ornements de métal. Les accents profonds des hommes et les voix aiguës des femmes sont répétés en écho par la forêt. Les pieds nus trépignent le sol. Les palmes gracieuses et les larges feuilles des bananiers avec leurs courbes et leurs lignes fixes font un treillis sur le clair ciel nocturne. Une fumée bleue diaphane, montant des feux de bois, flotte au-dessus des danseurs, portée par la brise du soir. La scène est fantastique, les bruits sont barbares; c'est un tableau de la vie humaine à sa phase primitive… 
  Des centaines de pieds nus heurtaient le sol pendant que s'entre-choquaient les lourds cercles de fer qui ornaient les poignets et les chevilles. Les voix des hommes succédaient aux voix de fausset des femmes, lorsque, tour à tour, ils bondissaient en avant, tortillaient leur buste et regagnaient leur rang. Les heures passaient lentement; vers la mi-nuit, des rafales de vent sifflèrent dans les hautes branches. Un ouragan de pluie glaciale s'abattit sur le village, mais les danseurs continuèrent à trépigner et à pirouetter avec la même ardeur. La pluie cessa. Les feux peu à peu s'éteignirent, les voix des danseurs étaient enrouées. L'obscurité s'accrut c'était l'heure qui précède l'aube. 

  Les gens de Bolobo ne sont pas anthropophages, mais sont cruels et torturent fréquemment leurs esclaves de la façon la plus barbare. …En approchant du lieu d'où partaient les cris des pleureuses, je remarquai plusieurs hommes et femmes presque nus dont les bras et les jambes étaient liés et dont le cou était pris dans de lourdes perches fourchues. C'étaient les esclaves et les épouses du mort. Quelques pas plus loin j'eus sous les yeux le plus extraordinaire spectacle.  Au milieu d'un espace libre, entouré de cases, qui s'adossaient en partie à un bois de palmiers élevés, trois cents femmes à demi nues, le visage et le corps barbouillés de craie blanche et rouge, étaient à genoux et balançaient leurs torses d'avant en arrière, comme pour marquer la cadence de leurs gémissements funèbres. …Un espace fut dégagé devant le trou, et presque aussitôt, le grand sorcier bondit en avant, le corps couvert de peinture, orné de peaux de léopards et de charmes cliquetants, emblèmes de vie et de mort sur le sauvage d'Afrique. Ce hideux personnage, avec ses paupières blanchies et son torse maculé de cervelle et de sang de volailles, commença la danse de la mort. Avec des mouvements sinueux du corps, il exécutait, en tournant dans l'espace libre, des bonds et des sauts qui soulevaient une épaisse poussière, et il psalmodiait une étrange mélopée. Le sinistre possédé accélérait son allure à chaque tour. A la fin, il s'arrêta, ruisselant, poussiéreux, son accoutrement en désordre, et il s'accroupit au bord du trou. Un autre cri atroce déchira l'air. Dix femmes, épouses du défunt, les mains et les pieds liés, furent traînées de force devant le sorcier et allongées sur le sol. Peu après, un certain nombre de jeunes gens, esclaves du chef, furent aussi amenés jusqu'au bord du trou. Puis, au cours d'une scène de confusion fantastique, le cadavre du grand chef, enveloppé maintenant dans des pièces de cotonnade et de tissu d'herbe, fut apporté. Par-dessus les têtes de la cohue, j'entrevoyais des corps sombres lancés dans le trou, et, dans le bruit, je discernais les cris terrifiés des femmes, des infortunées épouses qu'on sacrifiait. …Le corps du chef fut enfin placé dans la fosse. Les corps serrés de la tourbe noire furent comme une houle, et les vociférations montèrent encore de ton quand des centaines de mains se mirent à rejeter la terre dans la tombe des épouses du chef qu'on enterrait vivantes. Serré de tous côtés par la foule, je ne pouvais fuir cet horrible spectacle. Le trou fut bientôt rebouché et la horde des naturels se mit à danser et à sauter sur la terre fraîchement remuée. C'était à présent le tour des esclaves. L'un d'eux fut amené. Sa tête fut fixée dans une sorte de cadre étroit qui le prenait sous le menton et qu'on suspendit à une branche surplombante. Le bref éclair de la lame de l'exécuteur suivi par le hurlement frénétique de la multitude, indiqua que le premier des nombreux esclaves du défunt avait été décapité. Ecœuré par cette vue, je fis un dernier effort pour échapper à cette scène de carnage. En quelques minutes, je parvins au bord du fleuve où mon canot était amarré. Un ordre bref à mes hommes et nous prîmes le large. Un brouillard blanc et les ténèbres cachèrent à nos regards la rive des Bolobos, mais, pendant toute la nuit, j'entendis, apporté par le vent plaintif, le brouhaha des voix et l'incessant roulement du tambou. ...Un jour des indigènes (les pêcheurs de Yabouli) qui étaient descendus pêcher au confluent de l'Aruwumi et du Congo, près du village de Basoko, revinrent dans un état de grande surexcitation. Ils rapportaient des récits extraordinaires d'un combat qui avait eu lieu quelques jours auparavant entre les guerriers de Basoko et une bande d'étrangers qui descendaient le Congo dans des canots de guerre. -- Le chef des étrangers (qui n’était autre que le grand explorateur, Stanley) était entièrement vêtu d'étoffes. Son visage était blanc et resplendissait comme le reflet du soleil sur les eaux du fleuve affirmaient-ils. Quand les Basokos partirent dans leurs canots pour capturer les étrangers, ils criaient Viande! Viande! car ils se proposaient de manger leurs corps. Mais les étrangers ne se laissèrent pas capturer et ils tuèrent un grand nombre de Basokos avec des bâtons qui lançaient le tonnerre et des éclairs. 
...Jamais aucun blanc n'avait encore visité cette contrée des forêts de Mobunga et j'étais loin de compter sur un accueil amical de la part de ces cannibales. Mes craintes se justifièrent vite, car, à peine étions-nous parvenus en vue du village, que notre apparition fut saluée par des hurlements et des vociférations sauvages. Des naturels armés se précipitèrent sur la berge et s'installèrent rapidement dans plusieurs pirogues de guerre, tandis que d'autres se rangeaient sur la rive, la sagaie levée dans notre direction. …Toutefois, au moment critique, alors que toute chance d'échapper semblait perdue et que les pirogues ennemies nous coupaient la retraite, le chef mobunga apparut sur la rive. Élevant la voix au-dessus du vacarme, il cria Benu bokuling undi? I tumba, ekh? (Que voulez-vous ? Venez-vous pour combattre?. … -- Nous venons en amis, répondit le chef de mes compagnons bangalas, s'exprimant dans le dialecte mobunga. … -- Laisse l’homme blanc aller au milieu de vous et tuer des éléphants avec l’arme étrange qu’il apporte (nous-mêmes avons vu le pouvoir de cette arme, et il est grand), et la viande vous restera comme nourriture. Pensez, ô gens de Mobunga ! Pensez à vos estomacs bien pleins de bonne viande d’éléphant !. …La simple mention du mot viande eut, en réalité, un effet immédiat et les cris de défiance se changèrent bientôt en un murmure confus d’empressement aimable. ...En abordant, nous fûmes entourés par une foule pressé de noirs nauséabonds  J'étais tiraillé et poussé en tous sens, tandis que de larges pattes sales me tripotaient comme pour s'assurer que mon étrange personne était réelle. – La chair humaine, disait un indigène, nous donne un cœur vaillant pour combattre. Nous mangeons des hommes parce que c'est bon de manger de la chair qui parlait. C'est notre coutume. Les sauvages croient aussi qu'ils acquièrent les qualités des animaux dont ils se nourrissent. Ce n'est nullement le manque de viande animale qui amène les naturels à manger leurs semblables. Ils les mangent parce qu'ils ont pour ce genre d'aliment un goût héréditaire très prononcé. Le cannibalisme est devenu un goût acquis dont la satisfaction entraîne une forme particulière d'horreurs... Dans certaines parties de la contrée, les anthropophages se bornent à manger les prisonniers de guerre; en d'autres endroits, ils mangent les corps de ceux qui meurent, exception faite cependant de ceux qui succombent à des maladies de peau. Quand un chef est tué, les membres de la tribu se cotisent pour acheter plusieurs esclaves qu'ils massacrent et mangent après s'être complètement enivrés. Il est remarquable que les Bangalas se mettent presque toujours en état d'ivresse avant les repas de chair humaine. J'entrai un jour dans un village où de grandes quantités de viande piquée sur de longues broches séchaient devant les feux nombreux. – Est-ce que vous mangez des corps humains, vous autres? demandai-je, en indiquant du doigt ces réserves. Io, yo té? (Oui, et toi?) fut la repartie immédiate. Quelques instants après, le chef s'avançait avec une offrande qui consistait en de généreuses portions de chair d'origine trop manifestement visible. Il parut sincèrement déçu quand je refusai. Une autre fois, dans la grande forêt, où je campais pour la nuit avec quelques traitants arabes et leur troupe indigène, nous fûmes obligés de transporter ailleurs notre tente à cause des odeurs insupportables de chair humaine qu'on faisait griller tout autour de nous. Un chef indigène me déclara que le temps qu'il fallait pour dévorer un corps humain variait suivant les circonstances: si c'était le corps d'un ennemi qu'il avait tué, il le mangeait lui-même; si ce n'était que le corps d'un esclave, il le partageait avec ses compagnons. Dans de nombreuses localités, il existait un système organisé pour la vente et l'achat d'êtres humains destinés à être consommés comme articles d'alimentation. Dans certains districts décimés par la famine, il n'était pas rare de voir capturer, pour être mangés plus tard, des villages entiers de naturels affaiblis et tombant d'inanition. J'ai vu défiler sous mes yeux des convois d'esclaves achetés ou capturés, qu'on emmenait à des tribus, qui en échange d'ivoire, les achetaient pour s'en nourrir. Un trafic organisé d'êtres humains existait aussi dans la région traversée par le Louloungou, affluent considérable de la rive gauche du Congo. Au confluent des deux rivières, se trouve une série de villages fortifiés qui forment le quartier général des Ngombé. Dans ces villages, de grandes quantités d'esclaves sont emprisonnés en attendant les visites périodiques des trafiquants qui viennent de la contrée des Moubanghi, située sur la rive opposée du fleuve. Ces dépôts d'esclaves révélaient un état de sauvagerie et de souffrances absolument indescriptible. A l'époque dont il s'agit, il n'était pas rare d'y voir rassemblés une centaine de captifs des deux sexes et de tous les âges, avec des enfants sur les bras de leur mère. Ces humains désemparés, aux corps exténués, dont la peau avait cette teinte grise et mate qui, chez les races de couleur, indique des troubles physiques, restaient là par groupes, ahuris, les yeux hagards. Sur certains marchés indigènes, notamment dans le voisinage des Moubanghi, des captifs étaient mis en vente, destinés, pour la plupart, à être tués et mangés. Arrivés à destination, les captifs n'étaient pas au bout de leurs peines. De nouvelles épreuves les attendaient; échangés encore, ils passaient en d'autres mains, jusqu'à ce que, ayant été convenablement engraissés, ils subissent enfin le sort auquel ils étaient destinés. Les hommes fournissaient au cannibalisme un nombre de victimes plus grand que les femmes, pour cette raison qu'on estimait à une valeur plus grande les femmes jeunes encore, à cause de leur utilité pour cultiver les plantations et préparer la nourriture. Le fait cependant n'est pas sans exception, car dans le voisinage de
l'Arouimi, nous avons été amenés à des conclusions contraires. La pratique la plus inhumaine qu'on puisse rencontrer est celle assurément des tribus qui détaillent vivante la victime. Si incroyable que cela paraisse, les captifs étaient menés de place en place pour que les acheteurs pussent indiquer, par des marques extérieures sur le corps, les parties qu'ils désiraient acquérir. Ces marques étaient ordinairement faites avec de la craie de couleur, ou avec des bandes d'herbes nouées autour d'un membre. L'extraordinaire stoïcisme de la victime qui se voit ainsi achetée morceau par morceau, n'a d'égal que l'indifférence absolue avec laquelle elle accepte son sort. Car dans un pareil état de terreur perpétuelle, la vie n'offre réellement rien de très attrayant. Les indigènes des tribus riveraines du haut Congo s'imaginent que la chair humaine acquiert une saveur plus délicate si l'on fait séjourner la victime deux ou trois jours dans l'eau avant de la mettre à mort. En 1886, alors que je gagnais le poste de Bangala, dont je devais prendre le commandement, je voyageai sur le vapeur fluvial, le Stanley, en compagnie du capitaine Deane et du docteur Oscar Lenz, un savant allemand bien connu. En arrivant, assez tard dans la soirée, au village de Louloungou, situé sur la rive méridionale, nous demandâmes des vivres aux gens de l'endroit, car nous avions à bord quatre cents indigènes, parmi lesquels les soldats houssas qui formaient la troupe spéciale du capitaine Deane, en route pour le poste de Stanley Falls. Le chef de Louloungou nous informa qu'il se trouvait dans une situation critique. Il était en guerre avec un village voisin et, chaque jour, il subissait de lourdes pertes. En réalité, un bon nombre de ses hommes avaient été capturés et mangés, et il craignait d'être finalement écrasé par ses adversaires plus nombreux. On tint un palabre, et il fut décidé qu'à l'aube nous interviendrions. Le lendemain donc, nous essayâmes d'entrer en pourparlers avec le chef du village ennemi. Mais nos ouvertures furent accueillies par des clameurs méprisantes et des sagaies nous furent lancées. Devant le village hostile, une palissade d'une douzaine de pieds de haut avait été établie avec de vieilles pirogues fendues dans leur longueur. Les Houssas tirèrent une volée de coups de fusils à travers la palissade et le capitaine Deane donna l'ordre de charger. Escaladant l'obstacle, nous tombâmes en désordre de l'autre côté, tandis que l'ennemi continuait à nous lancer des sagaies et à décharger ses quelques fusils à pierre. Pendant un instant, ce fut une confusion indescriptible; les appels, les cris, les hurlements des sauvages produisaient sur nos nerfs un effet singulièrement impressionnant. Après deux ou trois tentatives courageuses les guerriers ennemis lâchèrent pied tout à coup pour se réfugier dans les hautes herbes du marais voisin. En se retirant, ils avaient mis le feu à leur village et, comme il soufflait un vent assez fort, les cases de bois et d'herbes flambèrent rapidement et nous nous trouvâmes bientôt entourés par l'incendie. Suffoqués par la fumée, grillés par les flammes, à demi aveuglés, nous étions dans une position critique. Quelques minutes suffirent pour transformer le village en une masse de décombres fumants. Les gens de Louloungou s'étaient immédiatement précipités vers le fleuve en nous invitant à les suivre. Là, attachés à des piquets et immergés jusqu'au menton, nous découvrîmes plusieurs captifs Lonloungou dans un piteux état. Suivant la coutume du pays, les vainqueurs avaient soumis ces malheureux à un bain prolongé avant de les tuer pour les manger. Quand j'eus pris le commandement du poste de Bangala, j'appris bientôt que des scènes de cannibalisme se passaient fréquemment aux environs. J'avais pour serviteur un jeune indigène Bangala nommé Ezambinia. Il était doué d'une vive intelligence et il me fut d'un précieux secours dans mes efforts pour apprendre le dialecte bangala; j'obtins en outre de lui d'intéressants renseignements sur les moeurs de sa tribu. C'est le soir surtout que je questionnais Ezambinia, car j'avais remarqué qu'il se sentait plus à son aise quand il ne risquait pas d'être entendu par des indiscrets. Un soir donc, à la fin de l'interrogatoire que je lui avais fait subir, j'observai chez lui une certaine agitation. Je connaissais mal la langue de la contrée, à cette époque-là, et Ezambinia faisait de son mieux pour parler seulement avec les mots qu'il m'avait enseignés. Comme je lui avais posé de nombreuses questions sur le cannibalisme, il finit par me dire que je pouvais, ce soir-là même, assister à un repas de chair humaine dans la partie du village où habitait le chef Joko. Ezambinia me conseilla d'attendre le milieu de la nuit avant de me rendre seul sur les lieux.  (Quatre ou cinq ans après mon retour en Europe, j'appris 'qu'une troupe de Bangala avait été amenée pour figurer à l'exposition de Bruxelles. Je m'y rendis, et, vers la fin de la journée, je franchis le vaste porche de la boulangerie des baraquements. Malgré le peu de clarté que laissait la nuit tombante et malgré la différence sensible entre mon costume d'alors et mon accoutrement de jadis, je fus immédiatement reconnu, et j'entendis plusieurs noirs prononcer simultanément mon nom indigène « Mayala Mbemba. …l'une de mes premières questions fut pour m'enquérir du sort de mon ancien serviteur Ezambinia. Un silence de mauvais augure accueillit ma question; les noirs secouèrent leur main droite pour indiquer que celui dont je parlais était mort. Un peu plus tard, je pris l'un des Bangala à l'écart, et, quand je fus sûr que ses compagnons ne pouvaient nous entendre, je lui demandai à voix basse ce qui s'était passé. Je me rappellerai toujours son geste, quand il me répondit. Il est mort. J'ai tenu sa tête dans mes mains!  (il a été mangé)}. A l'heure convenue, comme de nombreux feux flambaient dans le village, je me glissai dans l'ombre des cases, jusqu'à l'autre extrémité de la longue ligne des habitations. Je courais un sérieux danger si j'avais été surpris, car malgré mes bons rapports avec les gens du village, le moindre incident pouvait changer la situation. Finalement je parvins en un endroit près du fleuve où un groupe d'arbustes m'offrait un abri. A peu de distance, je vis une cinquantaine de noirs rassemblés en cercle autour d'un grand feu. Parfois j'entrevoyais le scintillement d'un fer de lance et j'entendais, dans la rumeur des voix, le tintement métallique des bracelets et des anneaux qui s'entrechoquaient. Ils paraissaient parler tous à la fois. De temps en temps, les flammes bondissaient et jetaient des reflets dansants sur les corps luisants et les faces couturées. C'était la première fois que j'étais témoin d'un repas de chair humaine, dont les péripéties se déroulèrent devant moi dans tout leur lugubre et atroce réalisme. Pendant deux années consécutives, j'assistai à de nombreuses scènes de cannibalisme, et en plus d'une occasion, des morceaux de chair humaine me furent offerts avec la plus parfaite cordialité par des indigènes de la grande forêt animés d'intentions hospitalières. Ils ignoraient l'existence même des blancs, et dans la surprise que leur causait leur venue, ils tenaient à faire présent à l'un d'eux de ce qu'ils avaient de meilleur. /Herbert Ward, Chez les canibales de l'Afrique centrale, 1884-1889


                                  Mais

"parfois, la vue sur Delft de Vermeer, me paraît aussi belle que si elle n'existe pas, mais qu'à sa place une véritable fenêtre était ouverte dans le mur du
musée. Une véritable fenêtre qui ferait voir que tous les autres tableaux accrochés dans la salle, Rembrandt compris, sont des croûtes.
...si impressionnants et vertigineux que soient certains transports poétiques, il est clair que c'est cependant le plus petit déplacement qui est le plus poétique.
C'est en quoi Vermeer est un grand maître. Non pas un saint ni un héros, mais un sage, assis au milieu du tourbillon des atomes comme dans le petit espace que nous avons l'habitude d'appeler  "point mécanique" dans les lentilles. C'est-à-dire la zone où se réunissent après la réfraction les rayons issus d'un même point, le meilleur point de vue sur l'organisation de la matière.
...Vermeer montre très peu de chose (sur ses trente tableaux qu'il a peint dans toute sa vie) et toujours les mêmes. Deux ou trois femmes différentes prises ou engluées dans un après-midi qui n'auras jamais de fin, parce que leur temps est elles-mêmes, prises ou engluées dans elles-mêmes, opaques comme la densité de ce qui, persévérant dans son être, est absorbé par lui-même.
La lumière chez lui n'est jamais une lumière d'ailleurs, qui nous emporterait dans un autre univers. Elle fait sentir que ce monde-ci est ineffablement l'unique. Il y a dans ses tableaux, si on les compare à ceux des autres peintres  hollandais, une atmosphère purifiée, au sens chimique du terme. C'est-à-dire débarrassée de toutes sortes de scories dues au fait que le monde dans lequel nous vivons est trop fréquenté."

 
"au-dessous des princes, au-dessous des érudites, des lettrés, des poètes, des philosophes, il y a le peuple, la racaille, la valetaille, le plèbe, la tourbe, l'infâme, l'ignoble, le fou; le bon peuple, le petit peuple, le menu peuple, le peuple modeste, humble, laborieux, joyeux, superstitieux, religieux, peinant, grouillant et
vivant… La chanson l'accompagne. La chanson riche de silence. Elle scande, berce, console, réjouit la longue vie, et la vie résonne d'une perpétuelle chanson."


  "En signe d'étonnement, les mains se plaçaient devant les bouches ouvertes, tandis que les gens contemplaient un long cortège qu...